Et pif paf pouf, enfin arrivé à Lausanne pour la reprise de ma Nitouche d’amour joli. La « bambanne » dans les cartons comme on dit chez moi, j’ai laissé passer les fêtes, ivre de papier bulle.
Une grande inspiration (Mindfullness oblige ^^) et c’est reparti!
Voici quelques comptes-rendus de ma prestation en Orphée à Avignon, et mille milliards de mille sabords, je ne m’attendais pas à des retours pareils! Coeur chaud, coeur chaud. En avant:
« Samy Camps donne à Orphée une élégance physique et sonore certaine » Le Feuillet de l’Opéra
« On applaudit sans restriction à la fine musicalité du jeune ténor Samy Camps, Orphée de très bonne école »
Opéra Online
« Le timbre clair et éclatant du ténor Samy Camps, dans le rôle d’Orphée, s’associe à un jeu scénique pertinent »
Ôlyrix
Si vous me suivez sur les réseaux, vous savez à quel point je suis dubitatif sur le principe de la critique en ce qui concerne le spectacle vivant qu’est l’opéra. Après tout, les retours presse me semblent un excellent moyen de parler du spectacle et de donner envie au public de se déplacer.
Toutefois, si les papiers pointent leur museau une fois le spectacle terminé, à qui s’adressent-ils réellement? Aux autres journalistes? Aux collègues? Aux directeurs? Mystère…
Néanmoins, si une ou deux critiques/compte-rendus semblent donner une image peu claire et trop ponctuelle d’une prestation, dès lors qu’elles s’accumulent, il me semble que le retour qui se dessine est plus pertinent, et permet de dégager des axes de réflexion et de travail pour la suite.
Avec l’accord de Nadine Duffaut, j’ai tenté de donner une couleur plus réaliste au personnage d’Orphée, de le « déniaiser » en proposant non plus une caricature cocufiée, mais un jeune homme sincère et épris de liberté, avec ses travers, ses absences, ses fautes, mais aussi ses éclats.
Je parlais dans une interview récente de la violence de ce personnage, déguisée sous des atours comiques. Orphée commet bien un meurtre au 1er acte! Certes, il tente d’assassiner l’amant de sa femme, mais son piège rate sa cible et tue Eurydice. Un brin tragique pour un rigolo, vous ne trouvez pas?
L’interprétation vocale se devait d’être en adéquation avec le texte finalement assez cru, et j’ai fait de mon mieux pour « viriliser » la signature vocale du rôle.
C’est donc avec soulagement (et un brin de fierté, il faut l’avouer) que j’observe des retours ayant perçu et saisi ma démarche!
N’hésitez pas à me dire si vous appréciez ce genre de retour « objectif » de mes performances, j’aimerais en faire un rendez-vous régulier, où je vous expliquerai ma démarche pour la création/l’interprétation d’un rôle, et sa réception!
Belle année à tous.tes, et surtout, gros bisous!